Suivre un régime, est-ce vraiment raisonnable ?

La France entière semble s’être mise au régime minceur. L’étude de l’Institut de la santé et de la recherche médicale (Inserm) publiée aujourd’hui dresse le portrait d’un pays les yeux rivés sur sa balance. Voilà une nouvelle estocade portée aux diètes sévères. Pourtant, celles-ci remportent toujours un grand succès, même auprès du nouveau président de la République, dit-on.
Les chercheurs de l’Inserm, qui se basent sur un panel de 105711 Français, alertent sur le danger de vouloir perdre des kilos tout le temps. Sept femmes sur dix et un homme sur deux souhaitent peser moins : c’est même vrai chez les maigres, selon l’étude Nutrinet-Santé.

Dukan et Cohen très suivis
Mais pourquoi une telle quête d’un corps svelte? Pour « se sentir mieux », raison invoquée par 49,6% des sondés, devant les « raisons esthétiques » (12,4%) et surtout bien loin des « problèmes de santé liés au surpoids » (11,8%). Des motivations qui ont un sens tant la pression sociale du paraître est importante et qui peuvent avoir des effets positifs pour les personnes réellement en surpoids. Mais l’enquête fait apparaître des dérives : on commence des diètes dès 10 ans et on les multiplie 5 à 10 fois de suite. Or, à trop vouloir maigrir, on peut développer des pathologies cardio-vasculaires ou connaître des carences en vitamines. Cela ne décourage pas les marques qui lancent de plus en plus de produits ciblés pour cette clientèle. Les régimes « commerciaux », type Dukan ou Cohen, sont les plus suivis (31% des sondés), alors que, à long terme, ce qui marche le mieux, ce sont les « nutritionnels » où on mange de tout mais en moins grande quantité, histoire de ne pas oublier le plaisir du goût. Des formules qui ont l’avantage de ne pas coûter cher… et d’être bonnes.

Ils ont déjà suivi un régime
- Plus de 1 femme sur 4 et 1 homme sur 7 ont suivi plus de 5 régimes.
- Plus des deux tiers des personnes les jugent inefficaces à long terme.
- 40 % de ceux qui ont suivi des régimes restrictifs (Dukan, Cohen, Soupe aux choux...) les trouvent uniquement efficaces à court terme, contre 20 % des personnes se basant sur un suivi global nutritionnel.

source: Le Parisien